
Leadership : ce que les chevaux nous ont appris
Le leadership chez les chevaux : une question de survie
Quand on observe le rapport des chevaux avec la nature et leurs semblables, on remarque que le cheval, en animal grégaire, a toujours besoin de la présence d’un leader. Il distribue les rôles en optimisant les expertises des membres de la harde: l’un surveille, l’autre prévient, un autre s’assure de ne laisser personne à la traîne. Cette coopération intelligente permet au groupe de boire, manger et se déplacer en toute sécurité. Leur survie est à ce prix.
Un peu d’histoire…
Opérons un petit retour dans le temps : lorsque l’homme a entamé la domestication du cheval sauvage, en qui il voyait un instrument de mobilité, de travail et autres avantages, il l’a fait par la force et la contrainte, par la soumission au sens le plus péjoratif du terme. Le cheval ne voyait en cet « animal inconnu » qu’un prédateur potentiel qui, lorsqu’il s’y soumettait, assurait sa survie. En réalité, il acceptait de renoncer à sa liberté pour garder la vie, l’instinct de survie étant le plus fort. Doté d’une force physique et d’une vitesse de course pourtant supérieures, il pouvait facilement éviter l’étreinte qu’on voulait lui imposer et qu’il pensait mortelle…
Imposer, contraindre, l’usage de la force dans la relation homme-cheval
Lorsque l’homme a entamé la domestication du cheval sauvage,il l’a fait par la force et par la soumission au sens le plus péjoratif du terme. Le cheval accepta de renoncer à sa liberté pour garder la vie, l’instinct étant le plus fort. L’homme parvint à le capturer -par ruse et non par force- et voulut le domestiquer -par force et non par ruse-. Devant son impuissance à lui faire comprendre ses volontés bien humaines, l’homme a utilisé violence et contrainte… Le cheval n’avait donc pas vraiment le choix: “coopérer » était l’assurance de sa survie.
Ecouter, comprendre, agir en leader ou bien imposer par la brutalité ?
Au fil du temps, la croyance que l’obéissance à une volonté émise par un leader -un « chef »- devait être proportionnelle aux (mauvais) traitements subis a très favorablement évolué. A surtout émergé l’idée que l’autorité sans leadership ne conduit nulle part. Ainsi les méthodes « d’éducation » des chevaux ont-elles drastiquement évolué. Aujourd’hui, on obtient par la suggestion et l’envie de faire ce que la « soumission » obtenue par la force et la contrainte n’avaient jamais permis d’obtenir..
Modifier son style de leadership : une clé de la performance en management
Cette évolution dans la relation homme-cheval trouve naturellement sa place dans les relations de travail. Le leadership est d’abord une écoute et compréhension de l’autre. Le leader incite, suggère mais n’impose pas par la force irraisonnée. Les collaborateurs peuvent librement exprimer leur créativité, se sentir valorisés, donc aller plus loin !
Celui qui, comme chez les chevaux, est capable de porter -et partager sans l’imposer- une vision et les moyens d’assurer survie et confort au groupe s’impose naturellement comme leader. Il ne contraint ni ne soumet, il incite par son charisme, sa capacité de conviction, son objectivité, sa crédibilité. Il sait où aller, les membres du groupe lui font confiance et le suivent non parce qu’ils le « doivent » mais parce qu’ils sont convaincus qu’il peut les mener vers le but commun auquel ils ont tous adhéré.
Bienveillance et confiance, l’invitation à la performance
Comme son nom l’indique, le leader doit donner une direction, créer une vision, y faire adhérer ses équipes et s’appuyer avec confiance sur leurs capacités. Il ne doit plus à « être directif » mais plutôt à « inviter à faire », instaurer une confiance réciproque, une envie de se dépasser, pour atteindre un but commun à l’entreprise et à ses collaborateurs : leur succès.
Si le leader ne les a pas convaincus, les membres du groupe « fuiront » comme le font instinctivement les chevaux devant un prédateur. Cette fuite se traduira immanquablement par un manque de coopération, une performance réduite, un renoncement… Tout le monde est perdant : l’entreprise ET le collaborateur. C’est sur ces bases et bien d’autres que s’est notamment construit le coaching assisté par le cheval qui est en train d’émerger fortement au Maroc. Je vous recommande la visite du site Equi-Coaching.ma !
3 Responses to Leadership : ce que les chevaux nous ont appris
Laisser une réponse Cancel reply
Derniers commentaires
MCBS
- Siège : 10 rue Moussa Bnou Noussair, appt 11, 6ème étage, Casablanca, Maroc
- +212 (0)6 63 87 04 87
- marie.coulbois@mcbs-maroc.com
Articles récents
30 Avr 2016Faut-il tuer le descriptif de poste ?le DP, dans sa conception-même, est un outil un peu schizophrène, le Dr Jekyll et Mr Hyde des ressou...
19 Avr 2016Linkedin au Maroc : un pamphlet météorologique et sylvestreLinkedin est devenu, au Maroc, LE portail de la recherche « facile » d’un job. Plus besoin de se fat...
30 Mar 2016Gérer les talents au Maroc : le manager est avant tout un leader Quelles dimensions évaluer pour comprendre la capacité d’un collaborateur à évoluer vers un r...
30 Mar 2016Maroc – Gestion des talents : quel modèle ?Quand on a fortement investi dans un effort de recrutement et de formation, il vaut souvent mieux ut...
27 Mar 2016Leadership : ce que les chevaux nous ont apprisLeaders naturels, les chevaux nous inspirent le leadership d'aujourd'hui...
Derniers commentaires
Les plus commentés
27 Mar 2016Leadership : ce que les chevaux nous ont appris 3 Commentaires
19 Avr 2016Linkedin au Maroc : un pamphlet météorologique et sylvestre 1 Commentaire
30 Avr 2016Faut-il tuer le descriptif de poste ?
31 Mar 2015Les clés de la rétention de talent
30 Mar 2016Maroc – Gestion des talents : quel modèle ?
Merci pour toutes ces infos, voici une bonne lecture. J’ai appris différentes choses en vous lisant, merci à vous. Bonne journée à tout le monde ! Fabienne Huillet neonmag.fr
Article fort sympathique, une lecture agréable. Ce blog est vraiment pas mal, et les sujets présents plutôt bons dans l’ensemble, bravo !
Merci de vos encouragements. Puis je vous demander comment vous êtes “tombé” sur mon site et sur l’article? Bien cordialement! 🙂